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Première fin de session
Avant-dernier article concernant 2019, le prochain sera sur les vacances de Noël. Après être passé dans trois universités différentes et être diplomée d’une licence et d’un master recherche, on pourrait penser que les fins de sessions c’est du gâteau. Mais alors pas du tout.
Je vous en avais parlé dans un précédent article, même si j’ai de cours cette session, le travail personnel à coté est vraiment demandant. Deux à trois heures de travail personnel pour chaque heure de cours… sachant que chaque cours dure trois heures, avec mes trois cours cette session, je vous laisse imaginer le temps que je passe à la bibliothèque.
Qui dit fin de session dit travail final à rendre. Et ce n’est pas comme dans mon précédent master où j’avais juste un compte rendu de lecture à rendre. Pour mon cours d’ethnomuséologie en plus de la traditionnelle présentation de texte en classe, je devais réaliser en équipe une affiche scientifique autour d’un objet de la collection ethnographique de l’université et faire une étude de cas d’un sujet contemporain. Pour tous mes cours à vrai dire je devais rentre un travail de groupe.
La session est passée vraiment vite. Quand fin novembre est arrivé, on était peu à avoir commencé nos travaux finaux de groupe. Ce qui fait que beaucoup se sont un peu fait dans le rush à l’image du travail en « histoire et fonctions des musées ». Bien qu’avec Matthew mon binôme nous aillons fait les entrevues pour faire le travail assez tôt, on a fini notre travail le jour du rendu. Au final on s’est est quand même bien sorti.
Pour mon cours de « collections et conservation », nous avions un devoir sur table. Mes derniers vrais partiels étant bien lointains, j’ai eu du mal a gérer mon temps. Dans ce cours j’avais également un travail de groupe à rendre. Notre projet rentrait dans le cadre de ce que l’on appelle un musée-école. C’est-à-dire qu’un mandat nous était confié par un musée partenaire et nous devions le remplir. Notre équipe a donc travaillé en collaboration avec le Musée du Château Dufresne qui se situe à coté de la cité olympique.
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Pour vous parler un peu de ce musée, il se situe dans l’ancienne demeure des frères Dufresne, deux architectes du début du XXe siècle. La succession Dufresne a cédé le château en 1948 aux Pères de Sainte-Croix. Les Pères y ont installés un externat classique. Lorsque les Pères sont partis, suite au rachat du bâtiment par la ville de Montréal, le batiment est abandonné quelques années. Puis il devient successivement le premier musée d’art contemporain de Montréal puis un musée d’arts décoratifs. Aujourd’hui le musée tente de présenter ces périodes d’occupation. Toutefois la période des Pères est vraiment absente dans la muséographie. C’est là que nous sommes intervenus.
Notre mandat était de faire une collecte de mémoire, de créer une collection de patrimoine immatériel pour le musée. Pour cela nous devions réaliser des entrevues d’anciens élèves du Collège Sainte-Croix. Il y avait urgence à cette collecte car les anciens élèves sont vraiment âges. Le projet a été un peu chaotique car la directrice du musée nous a prévenus à la dernière minute de la tenue des entrevues. Nous avons eu a peine une semaine pour emprunter du matériel de captation vidéo et son à l’UQAM et élaborer un protocole de collecte. Sans vous parler du cœur de notre travail qui doit rester confidentiel, ce fut vraiment enrichissant. Les personnes que nous avons rencontrer pour les interviews étaient vraiment passionnantes, surtout hors caméra. Nous avons vraiment rendu un dossier de qualité au prof. Il a souligné notre investissement en nous donnant la note maximale soit A+ !
Avec Coline et Justine, mes coéquipières pour le travail de groupe d’ethnomuséologie nous avions fait le choix de présenter un sac poisson netsilik (inuit). On voulait un objet un peu atypique et qui vendait d’une communauté canadienne. Beaucoup de nos camarades avaient choisi des objets avec une certaine esthétique. Mais non, nous ont a choisi une truite vidée et tannée pour en faire un sac à outil masculin.
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La difficulté de notre recherche était qu’il n’y avait quasiment rien comme littérature scientifique sur les sacs à outils en peau de poisson. Nous avons dû regarder du coté de communautés d’Alaska, mais aussi visionner plus de 630 min de documentaires ethnographiques. Notre sac avait été collecté auprès de la communauté inuit Netsilik en 1967 pour un projet à destination des écoles primaires américaines « Man : A Course of Study ». Et les films en question avaient été tournés pour faire un support pour ce cours. Mais au final on a rendu la belle affiche que voici. Notre parti pris était de mettre en avant les Nestilingmiut et non l’ethnographe qui a collecté l’objet.
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Tous ces travaux ont été vraiment demandant, mais je suis vraiment contente de les avoir menés. En définitive cette fin de session a été vraiment intense comme on le dit ici. D’autant plus qu’en plus de tous les travaux à rendre et des révisions, avec deux copains nous cherchions un appartement pour emménager à la rentrée de janvier. L’autoroute Décarie et vivre avec 4 autres personnes a eu raison de moi. J’étais un peu sur tout les fronts.
Mais bon qui dit fin de session dit aussi, sortie au bar en fin de semaine avec les copains pour fêter ! Alors avec Carla, Matthew, Tomy et Murielle on s’est tous retrouvés autour d’un verre et d’un bon repas après notre dernier cours d’histoire et fonctions des musées au Sir Winston Churchill. Murielle et Tomy se sont mis en tête qu’il me fallait une masterclass « sacrer correctement en québécois » avant de rentrer en France. Et bien maintenant mon « câlisse » sonne parfaitement !
Je vous laisse donc sur cette belle photo de notre dernier brunch entre colocs à notre place à brunch pref’ ! Elle marque la fin de ma première session à l’Université de Montréal. On se retrouve bientôt pour parler de mon choc culturel en rentrant en France.
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