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Confinement et fin de session
Toujours à la bourre pour vous parler de ce qui se passe dans ma vie ! Enfin bref. Il me semblait important de vous parler un petit peu du confinement à Montréal lié à la crise de la covid-19 et de comment s’est passé la fin de session universitaire à distance. Oui oui ici on dit « la » covid, parce qu’on parle de la maladie du coronavirus.
Le 13 mars dernier, les universités ont fermé à la suite des annonces du gouvernement Legault. Alors je me suis retrouvée sans avoir de cours pendant presque deux semaines, le temps que mes deux universités décident de comment elles allaient mettre en place la suite de la session d’hiver. Autant vous dire que c’était deux semaines où j’ai pas fais grand chose au niveau universitaire parce que ne sachant pas du tout comment j’allais être notée, je n’avais aucune motivation à avancer dans mes travaux. Alors j’ai cherché à occuper ma vie différemment. J’ai rattrapé des séries en retard, écrit des articles pour le blog, lu ou encore cuisiné et fait des vidéos débiles pour un anniversaire… J’ai aussi décidé de me mettre au ukulele et j’ai même participé à une série d’interview live sur le cosplay sur Instagram ! Bref j’ai été pas mal occupée.
Et je me suis fait un copain
Les universités ont mis un peu de temps à nous informer de la suite des évènements mais très vite ma coordinatrice des stages m’a écrit pour me dire que mon stage serait certainement repoussé à l’automne. Comme je devais commencer mon stage en France le 4 mai, il était évident qu’il serait repoussé. Puis on nous a annoncé que certains cours seraient continués à distance par zoom, mais que cela restait à la discrétion de nos professeurs. Ces derniers devaient aussi nous communiquer les arrangements qu’ils feraient au niveau de nos devoirs. Mais malheureusement pour certains cours, les informations sont arrivées très tard.
On a dû même négocier avec un prof qui ne voulait pas revoir ses exigences à la baisse car il ne comprenait pas que dans les circonstances actuelles, on avait déjà perdu trois semaines de travail. Alors son dossier complet de projet d’exposition, avec visualisation 3D, plan à l’échelle, charte graphique et tout le tintouin, on ne pouvait pas le produire en trois semaines. Surtout qu’il s’agissait d’un travail de groupe qui devait être tutoré par ledit prof en classe. Et dans mon groupe j’avais deux mamans à plein temps alors s’organiser pour travailler sur le projet c’était assez chaud.
Au final nos consignes définitives sont arrivées tard pour tous les travaux finaux et on a un peu dû tout rusher au dernier moment. Parce que quand je vous dit tard, c’est que j’ai un de mes travaux où les consignes sont arrivées juste une semaine avant la date de rendu ! Autant vous dire que la dernière semaine de la session d’hiver j’ai pas beaucoup dormi et j’ai beaucoup jonglés entre les travaux à rendre pour mes quatre cours. J’avais donc ce fameux dossier d’exposition dont je devais entre autres faire le plan au sol à l’échelle avec Illustrator (un logiciel adobe si vous ne connaissez pas), un commentaire d’exposition sur l’espace pour le cours de muséologie des sciences et techniques (avec plan au sol à l’échelle), un dossier de recherche sur une question de gestion muséale pour le cours de gestion et organisation des musées. Et pour mon cours de muséologie numérique j’ai eu un exposé à faire sur une initiative autour de la culture du Remix et les musées, et un article à écrire. Et j’ai bien envie de vous parler de ces trois travaux que j’ai particulièrement apprécié faire.
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Pour le sujet de recherche en gestion, j’ai pu retravailler avec Fabien. Nous avions eu une très bonne note sur notre premier travail pour ce cours alors nous étions dans une bonne dynamique de travail. Pour notre sujet, nous avons choisi de travailler sur le cas du Muséum d’histoire naturelle de Genève et du gros problème de gestion, voire d’ingérence auquel il fait face depuis plusieurs années. J’ai vraiment apprécié travailler sur un musée que je connais depuis des années. Ça a été aussi très intéressant car j’ai dû m’intéresser au système d’élection du canton et de la Ville de Genève pour pouvoir formuler des hypothèses. Si vous ne le saviez pas, le Muséum ne s’est pas vraiment renouvelé depuis les années 70s, soit son ouverture au public. En 2014, un nouveau plan stratégique de redynamisation de l’institution a été mis en place afin qu’elle soit plus en accord avec les changements actuels dans le monde muséal… Sauf que ce plan a foutu le bordel et aujourd’hui le directeur du musée a abandonné son poste et aucun rapport annuel n’a été publié depuis cette date. Étant donné que c’est un musée qui appartient à la ville, il est financé par les impôts des habitants… Du coup ça veut dire que depuis 2014, les genevois ne savent pas du tout ce que le musée fait de leur argent et c’est quand même assez grave. Dites-vous qu’on a même essayé d’avoir l’audit commandé par la ville en avril 2019 mais apparemment c’est trop top secret. Bref en tout cas c’était vraiment un chouette travail à réaliser.
Pour mon exposé en muséologie numérique, j’ai décidé de présenter Outing Project qui consiste à aller dans les musées, prendre en photo le personnage d’un tableau que le public que ne regarde pas ou peu (ou d’un tableau super connu mais genre faut prendre le petit page au 3ème rang quoi), détourer le personnage, l’imprimer puis aller le coller avec une technique de papier peint dans la ville. Sur le principe c’est quand même grave cool, parce que ça fait sortir le musée de ses murs et ça donne de la visibilité à des œuvres qui ne sont pas des blockbusters des musées. Et c’est un projet participatif, donc vous pouvez aussi y contribuer.
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Et pour l’article j’ai écris un papier sur la culture mème et les musées. Et j’ai trouvé ça super intéressant de travailler dessus parce que les mèmes c’est tellement plus profond que juste une image humoristique ! J’ai vraiment appris beaucoup de chose et en un sens, faire des mèmes avec des œuvres d’art c’est se réapproprier son patrimoine donc je trouve ça plutôt cool. D’ailleurs certains musées proposent des concours de mèmes avec des œuvres issues de leurs collections comme le Musée Saint-Raymond à Toulouse. Et mon article a été publié sur museonum, donc si vous voulez aller le lire c’est possible !
Autrement le confinement m’a quand même beaucoup pesé, je l’avoue. Beaucoup de mes copains français sont rentrés au début de la crise et être loin de sa famille sans savoir quand on va pouvoir rentrer c’est pas super ouf non plus. Après j’ai appelé assez souvent mes parents et même si on n’avait pas grand chose à se dire, ça faisait du bien de les entendre (et de voir le chat en appel vidéo). Quand la session s’est finie le 27 avril, j’ai commencé à vite m’ennuyer et c’est là que ta maison te manque le plus. Mais bon, ma maman nous a envoyé des masques en tissus pour aller faire nos courses et mon papa un beau stock de gel hydroalcoolique, donc ça m’a fait plaisir de recevoir ça de leur part et ça me remontait bien le moral.
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Au final on a été déconfiné le 25 mai, mais autant vous dire que j’ai pas trop profité de l’extérieur car je me suis rendue compte que j’étais allergique à une/des essences d’arbres ici ! Même pendant le confinement aller faire un petit tour dans le quartier c’était l’assurance que je passerai le reste de la journée à avoir mal aux yeux, et à éternuer. Et puis ma chevelure devait être lavée après chaque sortie pour éviter de conserver des allergènes. Tiens d’ailleurs, une de mes activités du confinement a été de mettre en place une vrai routine de lavage de cheveux, parce que ça fait des années que je ne m’en occupe pas correctement. On s’occupe comme on peut hein.
Bref restez connectés parce que je vais bientôt vous parler de ma première vraie sortir post-confinement et on va parler d’un truc qui n’arrive qu’une fois par siècle.
Ah oui ! Et au final même si j’ai ruché mes devoirs, j’ai eu A+ partout (La meuf fière) !
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