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Un retour assez rough
Je suis enfin de retour ! Et je reviens avec un nouvel article sur mon retour au Québec à la suite de mon stage en France, un retour assez rough.
Avant de partir et quatorzaine obligatoire
Mon stage s’est terminé le 8 janvier et je prenais l’avion le 12 janvier. Donc le temps de rentrer de Moulins en Haute-Savoie et de faire ma valise, j’ai pas vu mon weekend passer… D’autant plus qu’avec la pandémie, j’avais l’obligation de présenter un test PCR de moins de 72h à la monté dans mon avion pour Montréal, ce n’est donc pas un mais bien deux test que j’ai dû faire. Et oui pour le timing, j’étais pas certaine d’avoir les résultats le lundi soir si je le faisais le lundi matin à la première heure, alors j’en ai fait un le samedi matin. Sauf que mon test du samedi matin aurait été valable que pour le vol 1 soit le Lyon/Paris, mais il ne l’aurait pas été pour le Paris/Montréal. Si j’avais voulu faire juste un test il aurait fallu que je le fasse le samedi après-midi ou le dimanche. Mais bien sûr, les centres ne sont pas ouverts à ces moments. Bref c’était un plan galère dès le départ.
Donc le lundi matin je suis retournée en faire un second à la première heure en croisant les doigts pour avoir mes résultats avant de partir pour l’aéroport le lendemain. J’en ai aussi parlé dans mon article précédent, je n’ai plus de sécurité sociale en France donc j’ai dû payer mes tests… Donc sachez qu’un test PCR ça vaut 62,77 euros et un test antigénique 34,49 euros (oui j’ai testé celui-ci aussi pendant mon stage). Bref au final, mes deux tests étaient négatifs donc je pouvais partir. Et la RAMQ (l’équivalent de la sécu au Québec) ne me remboursait aucun des tests, heureusement pour moi, j’avais souscrit à une assurance santé privée pendant mon séjour en France et ça m’a permis d’être remboursée de mes deux PCR.
Mais le parcours du combattant ne s’arrête pas là ! Car pour rentrer au Canada en plus de devoir présenter un test PCR négatif, il faut remplir une déclaration sur une appli gouvernementale avec tout un tas d’infos comme où tu vas faire ta quatorzaine obligatoire, avec qui et comment tu comptes te nourrir ou encore quand tu arrives sur le territoire. Il faut aussi laisser des coordonnées pour que les agents du gouvernement car ils vont aussi t’appeler pour s’assurer que tu respectes les règles. Et une fois sur le territoire, tu dois donner via cette fameuse appli ton état de santé tous les jours ! Ils rigolent vraiment pas les Canadiens avec la covid.
Comme je le mentionnais dans mon article précédent, j’ai voyagé avec ma nouvelle coloc entre Paris et Montréal. Ça a été l’occasion de faire connaissance. Surtout dans la très longue attente que nous avons eu en arrivant à l’aéroport Pierre-Elliott Trudeau. Avec la pandémie les déclarations en douane se faisaient au compte goutte et l’attente pour passer la police aux frontières a aussi été un peu longue. Surtout que Zoé devait aussi récupérer son permis d’études et en arrivant en janvier, elle n’a pas pu bénéficier du service accueil plus pour les étudiants internationaux. Elle a dû faire la queue à l’immigration. Entre le moment où nous avons atterrit et notre sortie de l’aéroport, deux heures se sont écoulées. France est venue nous chercher et nous a déposé à Rosemont. Eliott a aussi eu la gentillesse de nous faire quelques courses pour qu’on ait de quoi en arrivant à la maison.
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C’est ainsi qu’à débuté notre quatorzaine obligatoire. Nous avions interdiction de sortir de la maison pendant 14 jours et les services gouvernementaux nous ont appelé pour s’assurer que l’on respectait bien les règles. Pendant tout ce temps nous avons commandé nos courses en ligne et nous restions dans nos chambres respectives. Rémi nous a rejoint un peu après. Personne n’a été malade et tout s’est bien passé. On a vraiment été content de tous pouvoir mettre le nez dehors à la fin, même s’il faisait bien froid.
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La session de l’enfer
Qui dit pandémie dit forcément cours à distance. Pour cette session d’hiver je n’avais que 2 cours, mon séminaire de synthèse de maîtrise et mon cours à choix, qui remplaçait le séminaire de l’École du Louvre. J’avais choisi de suivre un cours en anthropologie intitulé « Autochtones et interprétations du monde ». J’avais aussi ma rédaction de rapport de stage à faire. Sur le papier on se dit que ça fait pas grand chose, deux cours de 3h… Mais détrompez-vous, je pense que cette session a été une des plus rough de ma vie d’étudiante !
Et oui, pour le cours d’anthropo, j’avais 4 lectures d’articles scientifiques à faire avant chaque cours. Les articles faisaient entre 15 et 50 pages chaque et pouvaient être autant en anglais qu’en français. Déjà je suis pas quelqu’un qui lit très vite globalement, et en langue étrangère c’est pire. Il fallait aussi rendre des questions et commentaires pour chaque texte avant le cours, donc autant dire que la lecture en diagonale c’était pas trop possible. Je mettais minimum 9h à juste lire les textes et prendre des notes.
À coté de ça, j’avais aussi mon séminaire de synthèse, c’est-à-dire le cours qui a pour but de nous aider à préciser un sujet de recherche pour notre travail dirigé de fin d’études. Ayant deux idées de sujets, j’ai dû fournir deux fois plus de travail pour les travaux à rendre car je devais les faire pour chaque sujets. Je devais aussi lire sur ces deux sujets pour pouvoir m’aider dans ma réflexion. J’avais une idée sur l’exposition de pièces textiles et le mannequinage en proposant une analyse comparée entre le Centre national du costume de scène de la scénographie et le Musée McCord à Montréal, et une autre idée sur la culture geek et les musées. Au final, c’est la seconde idée que j’ai retenue. Comme l’anthropologie me prenait vraiment beaucoup de temps, j’ai beaucoup rushé mes devoirs pour le séminaire.
Le rapport de stage a aussi été un gros morceau. Comme je n’avais fait que deux mois de stage et non trois comme demandé par le programme (on n’avait pas le droit d’être rémunéré donc je devais obligatoirement faire deux mois en France), je devais écrire plus de pages et proposer une réflexion entre mon expérience de terrain et la littérature scientifique. Je sais pas vous, mais perso un rapport de stage d’une cinquantaine de page, je trouve ça très chaud à faire… Même en mettant plein de photos ! Au final je l’ai carrément écrit en dernière minute car avec tout mon travail pour mes cours, j’ai peiné à trouver du temps pour le rédigé. Bon au final je m’en suis sortie au prix d’une quasi nuit blanche la veille de le rendre (mes relecteurs aussi).
J’ai aussi été élue présidente de mon association étudiante, donc j’ai aussi des choses à gérer pour l’association. Ce qui fait que j’ai été bien occupée.
Mais ça ne s’arrête pas là, la fin de session approchait. Et fin de session rime avec énormes gros travaux à rendre pour chaque cours ! Pour l’anthropo, j’avais un sujet de recherche à faire en 15 pages et une présentation type ma thèse en 180s pour parler dudit sujet. Autant vous dire que la masse de travail est devenue encore plus énorme pour ce cours. Avec mon amie Justine, qui suivait également le cours, nous avons hésité à l’abandonner tellement la charge était importante. Pour le séminaire de synthèse, j’avais une présentation de mon sujet à faire et un travail final qui regrouperait l’intégralité de mes travaux de la session, en apportant des modifications.
Malheureusement, un événement est survenu à ce moment là, Edwin, notre petit chat de la famille nous a quitté fin mars. Pleurer un être cher en étant pas de le même pays c’est vraiment dur et je pense que quand je rentrerai en France, ça va être terrible de pas le voir à la maison. Ça a été très difficile de faire mon deuil et de maintenir le cap pour mes cours… Si bien que j’ai rendu tous mes écrits finaux en retard. Vraiment pire session ever ! Malgré tout je suis sortie avec A en anthropo et A+ en séminaire de synthèse donc je me me suis bien débrouillée quand même. En tout cas je peux vous dire que je suis vraiment contente d’en avoir fini avec les cours.
Bon même si la session universitaire a été particulièrement éprouvante pour moi, j’ai quand même fait des activités avec mes colocs et je me suis également remise au sport. Et bien sûr, je suis aussi sortie patiner, même si la saison de patin était assez pourrie niveau météo et qu’avec le couvre-feu, fini le patinage à 21h avec que nous sur la glace.
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C’est aussi important de se vider la tête. J’ai entre autre organisé une chasse aux œufs dans l’appart pour Pâques, c’est était vraiment chouette.
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Nous sommes aussi allés au musée McCord « en famille » ou nous balader au Parc Jean Drapeau, histoire de sortir de notre quotidien et que Zoé découvre un peu Montréal. Ça nous a permis de décrocher un peu de nos obligations estudiantines.
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Maintenant je peux me concentrer sur ma recherche de fin d’études et foncer pour avoir mon diplôme. Il faudra aussi que je réfléchisse bientôt à la possibilité de m’installer définitivement au Canada ou non. Faut dire qu’entre les changements des processus d’accession au Programme d’Expérience Québécoise (qui donne accès à la résidence permanente) et l’état actuel du monde muséal avec la pandémie, il y a beaucoup de pours et de contres à peser !
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